Prostate et confort urinaire

L’inconfort urinaire ne concerne pas seulement les femmes, mais aussi les hommes !
L’acteur principal impliqué dans cet inconfort : la prostate. Pour préserver votre confort urinaire au quotidien, nous vous donnons alors des clés pour mieux comprendre le fonctionnement de votre prostate et son rôle dans votre organisme.

Ce qu’il faut retenir

Picto retenir

  • La prostate est une glande faisant partie de l’appareil reproducteur masculin
  • A partir de 50 ans, la taille de la prostate a tendance à augmenter
  • Ce grossissement de la prostate entraine souvent des troubles urinaires et sexuels
  • Il existe différents troubles prostatiques : hypertrophie bénigne, prostatite et cancer
  • En cas de symptômes urinaires, il est important de réaliser un diagnostic des différents troubles prostatiques
  • Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme
  • Un mode de vie sain et actif peut freiner l’apparition et le développement de troubles prostatiques

La prostate : quel est son rôle ?

La prostate est une petite glande masculine. Son existence passe souvent inaperçue, jusqu’au jour où des troubles urinaires se manifestent. Afin de retarder au maximum ces troubles, nous vous conseillons d’en prendre soin au quotidien. Pour cela, il est donc préférable de connaitre son implication dans votre organisme.
La prostate est une glande en forme de châtaigne qui est traversée par l’urètre (voir schéma). Elle fait partie de l’appareil reproducteur masculin.

Le rôle physiologique de la prostate est de produire du liquide prostatique, qui entre dans la composition du sperme. Ce liquide contient notamment des enzymes qui permettent de liquéfier le sperme. La prostate participe donc à la fonction reproductrice.
Chez les femmes, l’équivalence de la prostate sont les glandes para-urétrales.
Le bon fonctionnement de la prostate dépend d’hormones masculines appelées hormones androgènes. Elle n’a cependant pas de fonction hormonale particulière1. Son volume augmente au cours de deux périodes de votre vie :

  • A la puberté, avec l’augmentation de production de testostérone
  • Après 50 ans

Découvrons maintenant en quoi elle est impliquée dans le confort urinaire.

L’implication de la prostate dans le confort urinaire

La proximité de la prostate avec la sphère urinaire

L’implication de votre prostate dans votre confort urinaire s’explique principalement par sa localisation. En effet, la prostate est située le long de l’urètre et proche de la vessie. Le moindre trouble peut alors entraîner des conséquences sur la sphère urinaire..

L’impact du vieillissement

Chez l’homme, l’inconfort urinaire apparait généralement avec l’âge. Les causes sont multiples, mais la principale est l’augmentation de la taille de la prostate, qui survient autour de 50 ans1. En grossissant, la prostate crée une pression sur la vessie et réduit le conduit urétral, ce qui entraine des douleurs urinaires et une altération du fonctionnement de la vessie. Nous y reviendrons.
Ce type de troubles prostatiques peut avoir des conséquences sur votre qualité de vie : découvrons-les ensemble.

Les maladies de la prostate

L’adénome ou l’hypertrophie bénigne de la prostate (HPB)

Nous en parlions précédemment, votre prostate grossit à partir de 50 ans environ. Ce grossissement s’appelle aussi « hypertrophie bénigne de la prostate » (HPB). On peut donc la caractériser de tumeur bégnine. Le nombre de personnes ayant une hypertrophie augmente avec l’âge et se stabilise à environ 79 ans2. Près d’1 homme sur 2 est touché après 50 ans3. Sachez que l’HBP n’augmente pas le risque de cancer prostatique4.
Cependant, cette augmentation du volume de la prostate provoque souvent des troubles urinaires. De plus, on retrouve une association entre ces troubles urinaires et des dysfonctionnements sexuels chez la moitié des hommes de 50 ans et plus5.

La prostatite

L’hypertrophie n’est pas le seul trouble fréquent chez les hommes. Il y a aussi la prostatite, qui peut quant à elle se déclarer à tout âge. La prostatite est une inflammation de la prostate6. Il en existe 4 catégories :

  • La prostatite aiguë bactérienne : symptômes sévères + infection urinaire ;
  • La prostatite chronique bactérienne : infection de la prostate par des bactéries, sans symptômes mais de façon répétée ;
  • La prostatite chronique non bactérienne : douleurs chroniques dans le bas de l’abdomen appelées douleurs pelviennes + troubles urinaires ou sexuels, mais sans infection urinaire ;
  • La prostatite inflammatoire asymptomatique : inflammation de la prostate sans troubles urinaires ou sexuels.

Les prostatites bactériennes sont moins fréquentes que les non bactériennes. Concrètement pour vous, notez que 12% des hommes sont touchés par des douleurs pelviennes comprenant les prostatites, et seulement 10% de ces hommes sont atteints d’une prostatite bactérienne.

Le cancer de la prostate

Sachez que le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme7. Son incidence augmente avec l’âge, mais heureusement son taux de survie à 5 ans est de plus de 90 %8. En 2018, on comptait 50 400 nouveaux cas en France9. Bonne nouvelle : le nombre de décès liés à cette maladie diminue un peu chaque année.

Les conséquences d’un trouble prostatique

Selon les personnes et le type de troubles prostatiques, les symptômes peuvent être plus ou moins intenses et invalidants. Un grossissement de la prostate, par exemple, peut ne pas avoir de répercussions sur la qualité de vie.

Connaitre les symptômes

En cas de troubles de la prostate, certains symptômes peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Ce sont surtout des anomalies dans votre façon d’uriner10:

  • Vous avez des envies pressantes d’uriner : on parle « d’urgenterie ». Ces envies sont généralement insoutenables et incontrôlables, entrainant alors des fuites d’urine.
  • Vous avez souvent envie d’uriner : votre médecin caractérisera ce phénomène de « pollakiurie » si vous urinez plus de 10 à 15 fois en journée.
  • Vous urinez souvent la nuit : il s’agit alors de « nycturie » lorsque vous urinez plus de 2 fois dans la nuit.
  • Vous rencontrez des difficultés au moment d’uriner : vous avez la sensation de devoir « pousser », votre jet est faible et inconstant, etc.
  • Vous n’arrivez pas à vider entièrement votre vessie.

Le diagnostic des troubles prostatiques

Vous avez déjà rencontré un des symptômes cités précédemment ? Nous vous conseillons alors de faire aussitôt des examens pour détecter d’éventuels troubles prostatiques. Pour cela, adressez-vous à votre médecin. Les premiers examens sont1:

  • L’interrogatoire : en répondant à certaines questions, vous pourrez évaluer le type de gêne urinaire dont vous êtes atteint, c’est-à-dire une gêne obstructive (troubles de la miction) ou irritative (douleurs).
  • Le toucher rectal : cette palpation consiste à détecter d’éventuelles douleurs (signes d’une prostatite aiguë), une augmentation du volume de la prostate (signe d’hypertrophie bénigne), ou de sa fermeté (signe de cancer, même si la fermeté ne concerne qu’une seule zone de la prostate).
  • Le dosage du PSA sérique total : le PSA, « Prostate Specific Antigen », est un antigène spécifique de la prostate. Doser cet antigène permet d’identifier la présence éventuelle de différents troubles prostatiques. Selon le taux, cela permet de suspecter une augmentation du volume de la prostate, une prostatite aigüe ou un cancer de la prostate.
  • L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) : cet examen consiste entre autres à montrer une leucocyturie, qui est une quantité anormalement élevée de globules blancs présents dans les urines. Pourquoi s’intéresse-t-on à ces globules blancs ? Car ce sont nos petits combattants, qui nous aident à lutter contre les infections. La leucocyturie découverte permet ensuite d’identifier une éventuelle prostatite aiguë.

Les conséquences sur la qualité de vie

Au-delà des symptômes physiques, les troubles prostatiques et urinaires peuvent avoir des conséquences sur votre qualité de vie. En effet, ils vous rendent souvent le quotidien difficile en engendrant des problèmes sociaux, psychologiques ou même des soucis d’hygiène. D’autant plus que tous ces troubles sont souvent sous-estimés et donc soignés tardivement11.

Les facteurs favorisant les troubles prostatiques

Le mode de vie

Dans votre mode de vie au quotidien, certains facteurs ont tendance à favoriser l’apparition d’éventuels troubles prostatiques.
Tout d’abord, le tabac est un réel facteur de risque de développer une hypertrophie bénigne de la prostate12. De plus, à partir de 2 verres par jour, l’alcool augmente aussi ce risque13.
Votre alimentation a un impact important sur la santé de votre prostate. Une alimentation à base de viande rouge et de produits laitiers riches en acides gras saturés, par exemple, est associée à un risque plus élevé de développer une hypertrophie13.
Le fait d’être sédentaire augmente également le risque de contracter une hypertrophie bénigne de la prostate, face aux personnes exerçant une activité physique régulière12.
Le stress, quant à lui, a tendance à favoriser le développement des troubles14. Si vous êtes stressé, vous aurez plus de difficultés à lutter contre les différents troubles prostatiques dont vous pourrez être atteint.

Les conseils au quotidien pour garantir votre confort prostatique

La manière la plus efficace de prendre soin de votre prostate est d’adopter un mode de vie sain et actif. Pour cela, nous vous donnons quelques conseils à appliquer au quotidien.

Prévention & stress

Tout d’abord, un point essentiel dans la prévention des troubles prostatiques est de consulter régulièrement un médecin. Ce dernier pourra ainsi diagnostiquer de façon précoce d’éventuelles anomalies au niveau de votre prostate et prévenir leur développement. Vous pouvez notamment réaliser un bilan chez un urologue.

Il est également essentiel de limiter le stress. Cela passe par des changements dans vos habitudes, mais aussi par un meilleur contrôle de vos émotions. La sérénité sera bénéfique à votre santé prostatique.

Adaptez votre alimentation

Nous vous recommandons ensuite d’avoir une alimentation adaptée7. Il est notamment préférable de réduire votre consommation de céréales raffinées, de boissons et aliments sucrés, mais aussi d’acides gras saturés :

  • Consommez moins de viande (cette limitation ne concerne pas la volaille, comme le poulet ou la dinde)
  • Préférez la cuisson à la vapeur et évitez les fritures
  • Diminuez les excitants comme le café mais aussi le tabac

Et d’augmenter votre consommation d’aliments contenant du sélénium, du lycopène et/ou du calcium. Le sélénium est contenu en quantité importante dans les œufs ou le poisson comme le thon15. Le lycopène est un pigment naturel rouge faisant partie de la famille des caroténoïdes. On le retrouve par exemple dans la tomate, le poivron ou encore le pamplemousse. Le calcium, quant à lui, se cache notamment dans les produits laitiers et les légumes verts comme les épinards.
Vous pouvez aussi inclure plus de céréales complètes dans vos repas journaliers : riz complet, pâtes complètes, pain complet, etc. En cas de constipation, ces céréales enrichiront votre alimentation en fibres et faciliteront ainsi votre transit. Sachez qu’il est essentiel de limiter la constipation pour éviter d’exercer une pression sur les organes urinaires. Cela vous aidera à contrôler vos envies d’uriner.
De plus, pour limiter vos réveils nocturnes, diminuez vos apports hydriques après 18h et pensez à uriner juste avant d’aller vous coucher.

Appliquez concrètement ces conseils nutritionnels en réalisant une recette de tarte au thon et à la tomate (ingrédients pour 4 personnes) ! Pour cela, il vous faut :

Pour la pâte Pour la garniture
  • 200 g de farine semi-complète (T80)
  • 10 cl d’eau
  • 5 cl d’huile d’olive
  • ½ cuillère à café de sel
  • 2 tomates rondes
  • 2 conserves de thon au naturel
  • 3 cuillères à soupe de moutarde
  • 3 cuillères à soupe de lait
  • 2 œufs entiers
  • 20 cl de crème fraiche légère et semi-liquide
  • 2 pincées de poivre

Préparation :
Faites préchauffer le four à 200°C. Dans un grand saladier, mélangez tous les ingrédients constituant la pâte et pétrissez jusqu’à pouvoir réaliser une boule. A l’aide d’un rouleau à pâtisserie, étalez la pâte et déposez-la sur un moule à tarte. Piquez le fond de la pâte et étalez la moutarde de façon homogène. Emiettez le thon et répartissez-le sur le fond de tarte. Rincez et découpez les tomates en rondelles. Déposez ces rondelles sur le thon. Dans un saladier, battez les œufs avec la crème fraiche et le lait. Poivrez et ajoutez ce mélange sur la tarte.
Pour finir, mettez la tarte au four et cuisez-la pendant environ 40 minutes, jusqu’à ce que la pâte soit dorée et vous paraisse cuite. Laissez refroidir légèrement et servez. Bonne dégustation !

Adoptez la micronutrition

Enfin, pensez à la micronutrition ! Les compléments alimentaires PROSTAGUARD et HUILE de PÉPINS de COURGE du Laboratoire LESCUYER contribuent au bon fonctionnement de votre prostate.
PROSTAGUARD est composé de palmier nain, également appelé saw palmetto, qui participe au bon fonctionnement urinaire. Il contient également du prunier d’Afrique, qui favorise le confort urinaire et le bon fonctionnement de la prostate. On y trouve aussi de l’ortie, soutenant les fonctions d’élimination des reins. Sa teneur en vitamine B6 aide à réguler votre activité hormonale. Enfin, il contient des antioxydants comme les vitamines E, B2, le zinc et le sélénium qui protègent votre corps du stress oxydant.

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Favorise le confort urinaire et le bon fonctionnement de la prostate

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Le Laboratoire LESCUYER vous propose également de l’HUILE de PÉPINS de COURGE, qui contribue elle aussi au bon fonctionnement de votre prostate en apportant des omégas 6, du magnésium, du fer, du cuivre et du zinc. Cette huile vous aidera à en finir avec vos gênes urinaires, et rendra ainsi votre quotidien plus agréable.

Votre prostate n’a maintenant plus aucun secret pour vous, alors n’oubliez pas d’en prendre soin !

RÉFÉRENCES

  1. HAS, Détection précoce du cancer de la prostate, 2013. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-07/referentieleps_format2clic_kc_prostate_vfinale.pdf
  2. VERHAMME, KMC., Incidence and prevalence of lower urinary tract symptoms suggestive of benign prostatic hyperplasia in primary care, 2002. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12361895/
  3. DROUIN, S-J., Hypertrophie bénigne de la prostate, 2010. https://www.em-consulte.com/article/249327/hypertrophie-benigne-de-la-prostate
  4. Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, Prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’hypertrophie bénigne de la prostate, 2003. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/hbp_2003_synthese.pdf
  5. CORMAN, A., 2014. Les troubles urinaires du bas appareil (TUBA) dans la pratique du médecin sexologue : comment mieux prendre en charge nos patients. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1158136014000851
  6. Revue médicale suisse, La prostatite aiguë et chronique, quelle prise en charge ? 2006.
  7. Anses, 2017. Actualisation des repères du PNNS : étude des relations entre consommation de groupes d’aliments et risque de maladies chroniques non transmissibles. Pages 132-139. Disponible sur Internet : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2012SA0103Ra-3.pdf
  8. Institut National du cancer, 2021. Le cancer de la prostate. https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-de-la-prostate
  9. https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Donnees-globales
  10. PFEIFER, P., Docteur, c’est la prostate ? 2006. 
  11. KHARRAT, O., Troubles urinaires chez les personnes âgées en institution : une expérience tunisienne, 2018. 
  12. PLATZ, et al., Alcohol consumption, cigarette smoking, and risk of benign prostatic hyperplasia, 1999. 
  13. FRENETTE, H., Hypertrophie bénigne de la prostate : physiopathologie et prise en charge à l’officine, 2021. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03463641/document
  14. GROARKE, A., 2020. Quality of life and adjustment in men with prostate cancer: Interplay of stress, threat and resilience. https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0239469
  15. CIQUAL, 2021. Table de composition nutritionnelle des aliments
Laura BRETON
Laura BRETON
Consultante Senior chez Nutrikéo, pôle nutraceutique

Consultante Senior chez Nutrikéo, j’exerce mon activité au sein du pôle Nutraceutique, dédié aux ingrédients et compléments alimentaires. De formation ingénieur en agroalimentaire, je mets mes compétences au service de ces secteurs, qui n’ont presque plus de secrets pour moi. Passionnée par la micronutrition et la nutrition en général, je me fais un plaisir d’éclairer les consommateurs sur ces sujets.
Les dossiers rédigés pour le Laboratoire Lescuyer sont l’occasion d’aborder de multiples thématiques, et de vous apporter une information complète, de qualité, et aux bases scientifiques solides.
Mon objectif : donner les clés de compréhension pour une meilleure alimentation et de meilleurs réflexes.

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