Au quotidien, les enfants doivent faire face à de multiples infections. Rhumes, diarrhées, rhinite, allergie…
La croissance chez l'enfant
Il s’agit donc d’une forte période de croissance pendant laquelle l’organisme a des besoins particuliers et accrus en certains micronutriments. Le calcium et la vitamine D entrent notamment en jeux pour soutenir ce rythme et participer au bon développement du squelette.
Le calcium, minéral n°1 de notre organisme
Le calcium est l’un des minéraux les plus abondants du corps humain, présent en grande majorité au niveau des os et des dents. N’oublions pas que l’os est un tissu vivant qui se renouvelle et se dégrade tout au long de la vie. C’est pourquoi le calcium va être principalement nécessaire au maintien d’une ossature normale. Ceci est particulièrement vrai durant l'enfance et l'adolescence, lorsque se met en place le capital osseux qui devient maximal à la fin de la croissance, vers l’âge de 20 ans.
Les besoins quotidiens en calcium sont de l’ordre de 500 mg entre 1 et 3 ans, 800 mg entre 4 et 9 ans, puis augmentent jusqu’à 1200 mg entre 10 et 18 ans1.
La quantité de calcium incorporée au niveau du squelette peut atteindre 400 mg par jour. L’autre part du calcium circulant est éliminée par les voies urinaire et fécale, ou encore par la sueur. L’alimentation va donc aider à combler nos besoins et nos dépenses. L’apport en calcium peut se faire par la consommation de produits laitiers, d’eaux minérales, de fruits oléagineux (amande, sésame ou noix du Brésil) ou encore certains légumes verts (épinard, cresson, chou vert). A noter que le calcium d’origine végétale est moins bien absorbé au niveau intestinal. Chez l’enfant, les recommandations sont de l’ordre de 3 produits laitiers par jour, les fromages étant les plus concentrés en calcium2.
Calcium et vitamine D : un binôme de micronutriments indispensable !
La vitamine D est aussi une vitamine de référence puisqu’elle va réguler le taux de calcium dans le sang et son utilisation. Trouver de la vitamine D semble plutôt simple puisqu’elle est synthétisée au niveau de la peau sous l’action des rayons du soleil ! En revanche, cette quantité synthétisée est dépendante notamment de l’heure de la journée, de la saison et de la surface de peau exposée.
Elle existe sous 2 formes :
- la vitamine D2 ou ergocalciférol ;
- la vitamine D3 ou cholécalciférol. Son l’assimilation par le corps est supérieure à celle de la vitamine D2.
Une fois synthétisé, le cholécalciférol va être transformé par le foie puis transporté au niveau des reins pour y être activé. A partir de là, cette vitamine renommée calcitriol va occuper deux rôles indispensables pour la santé des os :
- elle limite les pertes de calcium par les reins dans les urines ;
- elle améliore l’absorption digestive du calcium.
En France, 80% de la population présente un déficit en vitamine D3. Il est plus fréquent chez les enfants en raison de besoins accrus et d’une faible exposition. L’alimentation a alors un rôle à jouer pour venir combler ces besoins nutritionnels. Certains aliments riches en vitamines D sont à privilégier comme les poissons gras, les produits laitiers, ou certaines boissons végétales enrichies.
Pour la croissance et une bonne santé osseuse, le calcium et la vitamine D forment un duo de choc ! La micronutrition peut venir compléter les apports des enfants surtout si ceux-ci boudent les aliments précédemment cités.
- Apports nutritionnels conseillés pour la population française. 3e édition. Coordonnateur Ambroise Martin. Lavoisier 2001
- Santé Publique France, « Des besoins spécifiques », https://www.mangerbouger.fr/Manger-Mieux/Manger-mieux-a-tout-age/Adolescents/Des-besoins-specifiques
- Etude Nationale Individuelle des Consommations Alimentaires 3 (INCA 3) 2014-2015, 2017