L'harpagophytum : bienfaits et propriétés

L'harpagophytum est une plante herbacée qui pousse dans le désert du Kalahari et dans des savanes semi-désertiques. L'harpagophytum est riche en terpénoïdes, composés phénoliques et matières minérales.

L’Harpagophytum procumbens est une plante médicinale originaire d’Afrique, historiquement utilisée par les Bushmen dans le Kalahari (Sud de l’Afrique), et dont les usages traditionnels sont reconnus en Europe. D’où vient-elle ? Quels sont ses propriétés et bénéfices ? Présente-elle des risques ?

  1. Définition
  2. L'histoire
  3. Apparence et composition
  4. Quels sont les bienfaits de l'harpagophytum ?
  5. Existe t-il des effets indésirables ?

Définition de l'harpagophytumDéfinition de l'harpagophytumHarpagophytum

L’Harpagophyton de son nom latin (Harpagophytum procumbens) porte plusieurs noms vernaculaires, dont le plus connu est la griffe du diable du fait de son apparence (voir ci-dessous). Cette plante africaine est utilisée (Sud de l’Afrique) depuis des siècles comme tonique et pour soulager certains maux comme les douleurs articulaires, les manifestations allergiques et aider à la digestion. Le nom précis de la souche utilisée est : Harpagophytum procumbens subsp.procumbens (Burch.) DC. exMeisn.

Il est récolté à la main sur des plants sauvages et constitue une source de revenus non négligeable pour les pays locaux, estimée par exemple pour la Namibie à plus d’1 million de dollars en 2009.

Histoire HARPAGOPHYTUMHistoire de l'harpagophytum

C'est une sorte de liane poussant au sol, dont les fruits sont très reconnaissables et dotés de griffes. Elle était considérée initialement par les éleveurs comme une nuisance car les fruits pouvaient blesser les pattes de leurs animaux. Le terme « griffe du diable » utilisé par les populations locales fait d’ailleurs référence aux danses endiablées réalisées par les animaux pour se débarrasser des fruits emprisonnés dans leurs sabots. Cela fait d’ailleurs partie de la stratégie de propagation de la plante car les graines sont lentement libérées des fruits crochus, qui se retrouvent fréquemment accrochés aux pattes des animaux.

Retrouvée sous les latitudes comprises entre 15 et 30° en Namibie, Afrique du Sud, Botswana, Angola et en moindre mesure en Zambie, Zimbabwe et Mozambique. Elle pousse dans des zones à faible pluviométrie telles que les sols sablonneux du désert de Kalahari, habités par les Bushmen. Afin de survivre aux longues périodes de sécheresse, elle possède des tubercules secondaires capables de stocker l’eau [1].

La très grande majorité provient de cueillette de ces racines secondaires sur des plants sauvages. Les 3 plus grands pays producteurs sont la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud. La cueillette est une véritable source de revenus pour de nombreux locaux (entre 2500 et 3000 cueilleurs estimés en Afrique du Sud). Estimée à 1600 plants par cueilleur et par an, elle est considérée jusqu’à présent comme raisonnable et ne mettant pas en péril la durabilité des ressources naturelles, car la plante n’est pas détruite lors de la cueillette. Il est néanmoins essentiel que de bonnes pratiques soient respectées : récolter uniquement les tubercules secondaires, ne pas abîmer et veiller à recouvrir de sable la racine principale. Les spécialistes estiment qu’il lui faut 4 ans pour régénérer ses tubercules secondaires après récolte [1].

Des techniques de culture in vitro ont été développées et pourraient être des alternatives viables si la cueillette devait être limitée. À ce jour, la cueillette par des individus ayant une bonne connaissance de la plante avait plutôt tendance à protéger l’espèce ; en revanche, l’augmentation de la demande pour des utilisations pharmaceutiques et l’appât du gain pourraient à terme altérer la ressource naturelle.

Les premières descriptions occidentales de l’Harpagophytum ont lieu en 1820 où des scientifiques Européens collectent et la décrivent pour la première fois. Mais il faut attendre le début du XXième siècle pour que son usage médicinal soit découvert, grâce à un négociant allemand nommé G.H.Mehnert qui apprend ses propriétés médicinales des populations San et Nama de Namibie. Les premières études scientifiques datent des années 1950 et l’export à grande échelle commence en 1962 [1].

APPARENCE HARPAGOPHYTUMApparence et composition de l'harpagophytum

Harpagophytum procumbens est une plante herbacée vivace tubéreuse aux fruits caractéristiques et dont l’apparence a donné leur nom au genre Harpagophytum : des « plantes grappins ». Ces fruits présentent de longs crochets pointus en forme de grappins, ainsi que 2 épines droites sur la face supérieure. Durant la période de croissance, aux premières pluies, les fleurs et les feuilles sortent de terre, puis meurent durant l’hiver ou les périodes de sécheresse. Les fleurs sont tubulaires et d'une couleur rose mauve foncé, avec une gorge jaune et blanche. Elles ne s’ouvrent qu’une seule journée, durant laquelle elles doivent être pollinisée par les abeilles [1].

Chaque année, les tiges rampantes, qui peuvent atteindre 2 mètres de long, repoussent à partir des tubercules primaires. Ceux-ci peuvent s’enfoncer jusqu’à 2 mètres de profondeur. À partir des tiges vont naître plusieurs tubercules secondaires de stockage qui peuvent mesurer jusqu’à 25 cm, et qui sont récoltés à des fins médicinales. Les principaux composés phytochimiques actifs sont les glycosides irridoïdes (harpagosides, harpagide et procumbide), qui se trouvent en plus grande quantité dans les tubercules et les racines [1].

BIENFAITS HARPAGOPHYTUMQuels sont les bienfaits de l'harpagophytum ?

L'extrait de cette plante ont montré in vitro une activité chondroprotectrice, c’est-à-dire de protection des cellules du cartilage. Plusieurs mécanismes ont pu être démontrés : une diminution de la synthèse des molécules de l’inflammation (par exemple, le TNF-α et l’interleukine-1β) et une inhibition d’enzymes souvent impliquées dans les phénomènes inflammatoires de l’articulation : les métalloprotéases et l'élastase [2].

Plusieurs études cliniques humaines ont montré que divers extraits de tubercules (équivalents à 50-60 mg d'harpagosides par jour, consommés durant 8 à 16 semaines, selon l'étude) amélioraient significativement le confort articulaire (souplesse des articulations) et l’amplitude des mouvements chez des sujets présentant des troubles articulaires [3]. Une revue de la littérature réalisée par la Cochrane Library en 2014 indique que la prise d’Harpagophytum procumbens (équivalant à 50-100 mg d'harpagoside par jour) était plus efficace qu’un placebo pour réduire les douleurs dorsales [4].Retrouvez l'actif harpagophytum dans les compléments alimentaires du Laboratoire LESCUYER.

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L’Agence européenne du médicament reconnaît l’usage traditionnel d’Harpagophytum procumbens « pour soulager les douleurs articulaires mineures, ainsi que les ballonnements, les flatulences et la perte d’appétit temporaire » [5]. De son côté, l’OMS (organisation mondiale pour la santé) reconnaît comme « cliniquement avéré » son utilisation en cas de douleurs liées aux rhumatismes.

L'harpagophyton peut être consommé sous différentes formes : décoctions, gélules, extrait sec, comprimés, gel...

Histoire HARPAGOPHYTUMHarpagophytum : existe t-il des effets indésirables ?

Il est considéré comme non toxique et la posologie préconisée (2 à 9 grammes de dose journalière) est sans danger [6].

Des produits de mauvaise qualité, issus de filières non contrôlées, peuvent contenir des contaminants (herbicides, pesticides, métaux lourds). Ils peuvent également être falsifiés par la présence d’espèces voisines contenant peu de principes actifs ou des plantes amères non actives. Un contrôle de la qualité, basé sur des tests rigoureux, permet de garantir la pureté du produit.

La prise d’Harpagophytum procumbens est contre-indiquée en cas d’allergie ou d’hypersensibilité connue à la griffe du diable.

Très peu d’effets indésirables ont pu être associés à sa prise. Comme pour la plupart des plantes amères, les rares intolérances consistaient en des symptômes digestifs, principalement suite à l’ingestion de fortes doses.

Contre-indications par précaution, il n’est pas conseillé d'en consommer en cas d’ulcères gastriques ou duodénaux. Un encadrement médical est souhaitable en cas de calculs biliaires (car une stimulation de la vésicule biliaire n’est pas exclue) et de diabète (car une baisse de la glycémie a pu être observée dans des cas isolés).

En raison d’un manque de données, sa prise n’est pas recommandée chez les femmes enceintes (pendant la grossesse et l'allaitement), ou chez les enfants.

RÉFÉRENCES

1.Mncwangi, N., et al., Devil's Claw-a review of the ethnobotany, phytochemistry and biological activity of Harpagophytum procumbens. J Ethnopharmacol, 2012. 143(3): p. 755-71.
2.Dragos, D., et al., Phytomedicine in Joint Disorders. Nutrients, 2017. 9(1): p. 70. https://www.mdpi.com/2072-6643/9/1/70
3.Menghini, L., et al., Devil's claw (Harpagophytum procumbens) and chronic inflammatory diseases: A concise overview on preclinical and clinical data. Phytother Res, 2019. 33(9): p. 2152-2162.
4.Oltean, H., et al., Herbal medicine for low-back pain. Cochrane Database Syst Rev, 2014. 2014(12): p. Cd004504.
5.EMA, European Union herbal monograph on Harpagophytum procumbens DC. and/or Harpagophytum zeyheri Decne., radix. EMA/HMPC/627057/2015, 2016: p.
6.Brendler, T., et al., Devil's Claw : an evidence-based systematic review by the Natural Standard Research Collaboration. J Herb Pharmacother, 2006. 6(1): p. 89-126.

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