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Sommaire :
Le (ou la) coenzyme Q10, aussi appelé ubiquinone ou Co-Q10, est une molécule naturellement présente dans toutes les cellules de notre corps. Le terme "coenzyme Q10" combine :
Il joue un rôle clé dans la production d’énergie au sein des mitochondries, mais intervient également comme antioxydant. Intimement liée à notre vitalité cellulaire, cette molécule suscite aujourd’hui un grand intérêt scientifique et nutritionnel.
Le coenzyme Q10 a été découvert en 1957 par le biochimiste américain Frederick Crane, qui l’a isolé pour la première fois à partir de mitochondries de cœur de bœuf. Très rapidement, son rôle crucial dans la chaîne respiratoire mitochondriale, le processus qui permet aux cellules de produire de l’énergie a été élucidé. C’est cette fonction qui lui a valu le surnom d’« ubiquinone » : une molécule « ubiquitaire » présente partout dans l’organisme, dans sa forme oxydée.
Il existe d’ailleurs plusieurs types de coenzymes Q, numérotés en fonction du nombre d’unités isoprénoïdes dans leur structure. L’être humain produit principalement le coenzyme Q10, tandis que d'autres espèces utilisent par exemple la Q6 ou la Q9. Dès les années 1970, des chercheurs japonais s’intéressent à la complémentation en CoQ10. Le Japon est d’ailleurs l’un des premiers pays à en autoriser l’usage thérapeutique. Depuis, cette molécule a intégré la composition de nombreux compléments alimentaires, souvent en lien avec l’énergie ou le vieillissement, mais aussi de soins cosmétiques pour ses propriétés antioxydantes.
Le développement de formes stabilisées, ainsi que l’optimisation de leur biodisponibilité, a contribué à démocratiser son usage, tout en stimulant la recherche scientifique sur ses effets potentiels dans de nombreux contextes de santé.
Le coenzyme Q10 est naturellement présent dans notre alimentation, en petites quantités. On en trouve notamment dans les abats (foie, cœur), les viandes rouges, les poissons gras (sardine, maquereau), mais aussi, dans une moindre mesure, dans certains oléagineux et huiles végétales. Cependant, la biodisponibilité du Co-Q10 issu de l’alimentation est relativement faible. Cela s’explique par sa structure lipophile (soluble dans les graisses) et sa taille moléculaire, qui limitent son absorption intestinale.
L’organisme est aussi capable de synthétiser du Co-Q10 à partir de précurseurs comme la tyrosine et l’acide mévalonique, voie partagée avec la synthèse du cholestérol. Ce processus endogène reste la principale source de CoQ10 chez l’adulte en bonne santé.
Le coenzyme Q10 joue un rôle central dans la production d’énergie (ATP) dans les mitochondries, véritables « centrales énergétiques » des cellules. Il y agit comme transporteur d’électrons, facilitant les réactions biochimiques de la chaîne respiratoire. On le retrouve en forte concentration dans les tissus à haute demande énergétique, comme le cœur, les muscles ou le cerveau (1)…
En plus de son rôle mitochondrial, le CoQ10 agit en dehors des mitochondries comme un antioxydant liposoluble, protégeant les membranes cellulaires des dommages oxydatifs. Il contribue ainsi à limiter le stress oxydant, impliqué dans de nombreux processus de vieillissement cellulaire (1-2).
Les concentrations plasmatiques et tissulaires en Co-Q10 tendent à diminuer progressivement avec l’âge. Certaines données suggèrent qu’à partir de 40 ans, les niveaux peuvent chuter significativement, en particulier dans les organes comme le cœur ou le foie. Cette diminution pourrait être liée à une baisse de la synthèse endogène et à une réduction de l’efficacité d’absorption (1).
De nombreuses études ont été menées sur la complémentation en Co-Q10 dans différents contextes : activité physique intense, fatigue, vieillissement, ou encore protection cutanée contre le stress oxydant. Ces travaux récents ont généralement utilisé des doses quotidiennes de l’ordre de 100 mg/j. L’intérêt de ces études réside avant tout dans la compréhension des rôles physiologiques du CoQ10 et des conditions pouvant justifier un apport complémentaire (2,3).
Le coenzyme Q10 est également reconnu comme un actif de nutricosmétique, un domaine qui vise à soutenir la santé et la beauté de la peau de l’intérieur, grâce à des apports nutritionnels ciblés. Une étude clinique a montré que la prise quotidienne de CoQ10 pendant 12 semaines permettait de réduire visiblement certains signes du vieillissement cutané chez des adultes en bonne santé. Les chercheurs ont observé une diminution des rides fines, des micro-reliefs (ces petits plis irréguliers qui donnent à la peau un aspect moins lisse) et une amélioration générale de la douceur et de la texture cutanée (4).
Ces effets s’expliquent par le rôle antioxydant du CoQ10, qui aide à protéger les cellules de la peau contre les dommages liés au stress oxydatif, l’un des facteurs majeurs du vieillissement cutané.
Le Co-Q10 existe sous deux formes :
Lorsqu’on consomme de l’ubiquinone, elle est convertie en ubiquinol au moment de son absorption intestinale (5). Aux doses physiologiques (jusqu’à 100–150 mg/j), l’ubiquinone suffit : elle est plus stable, moins coûteuse et bénéficie de plus de données cliniques solides (6). L’ubiquinol est parfois utilisé pour atteindre des concentrations circulantes plus élevées, au-delà des mécanismes de régulation (doses >150 mg/j), mais cette stratégie reste spécifique à certains contextes.
Enfin, comme le Co-Q10 est lipophile, il est préférable de l’ingérer sous forme huileuse, par exemple dans une capsule molle, afin d’en améliorer l’absorption intestinale (7-8).
Le coenzyme Q10 présente un profil de sécurité très favorable. Il est bien toléré, y compris à des doses élevées (jusqu’à 300 mg/j dans certaines études). Les effets indésirables sont rares, généralement bénins : troubles digestifs mineurs (nausées, diarrhée légère) chez certaines personnes sensibles.
SOURCES
Notre équipe médico-scientifique est composée de Docteurs es science, Pharmacien, Naturopathe, ingénieurs.